Les «Abbatars «des membres d’Abba, qui seront utilisés pour le show en 2022.
Industrial Light & Magic)
Cette semaine, impossible de passer à côté de deux retours: celui des Suédois d’Abba après 40 ans d’absence et celui de Diana Ross, qui n’avait pas sorti d’album original depuis 1999.
On commence avec Abba. Le lien sécurisé vers l’album est arrivé dans notre boîte mail mercredi après-midi. Et il sera inaccessible dès ce vendredi. Ces précautions montrent tout l’enjeu qu’il y a autour de ce 9e album d’Abba, publié 40 ans après The Visitors. Pourtant, il n’y a pas vraiment de raisons de s’inquiéter: les préventes atteignent des chiffres records (120 000 précommandes rien qu’au Royaume-Uni) et le hashtag #ABBA qui cumule 2,2 milliards de vues sur TikTok.
À l’écoute, pas de surprise. L’harmonie des voix – plus matures – des deux chanteuses est intacte et Bjorn et Benny ont toujours le génie pour trouver des mélodies qui touchent. Coup de cœur pour No Doubt About It et la ballade finale, Ode to Freedom.
Leur album piste par piste, c’est ici
Les autres sorties
Diana Ross plutôt lisse (**)
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Voilà 22 ans que la diva disco soul n’avait pas sorti de nouvelle musique. Il y a eu un premier single Thank You cet été. Il sonne déjà comme un classique et donne son titre à l’album. 13 titres qui célèbrent l’amour et la gratitude. Il y a des chansons où on a du mal à la reconnaître, comme sur If The World Just Danced. Pour le reste, on a dans les oreilles un mélange de titres aux sonorités rétro down tempo et d’autres plus modernes. Mais c’est plutôt lisse et pas franchement inoubliable. On sauvera le disco I Still Believe.
Decca/Universal.
James Arthur, pop facile (**)
On aime sa voix rauque et ses textes pleins d’émotions découverts il y a 5 ans grâce
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au single Say you won’t Let Go. James Arthur garde son allure définitivement romantique mais muscle un peu sa pop avec des beats parfois un peu poussifs et des riffs de guitare bien placés. Des titres comme Medicine ou September, calibrés pour les radios, ont déjà un bel avenir devant eux. On aurait aimé qu’il pousse le curseur un peu plus vers le rock que vers la pop facile.
James Arthur, « It’ll all Make Sense in the End », Sony.
Joan as Police Woman mélange (***)
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Pour cet album qui ne ressemble à aucun autre, l’Américaine Joan As Police Woman a collaboré avec la légende de l’afrobeat Tony Allen et le musicien producteur Dave Okumu. L’album The Solution is Restless commence par une longue intro planante de 11 min 45. Il y a des titres très funk dans l’esprit, la basse, le jeu de batterie, mais avec toujours cette voix unique, un brin nonchalante, presque murmurée. Un mélange des genres parfaitement équilibré.
Pias. En concert le 8 mars 2022 au Botanique à Bruxelles.
Biffy Clyro Incursions (***)
Le trio écossais n’aura pas traîné pour donner un successeur à A Celebration Of Endings qui arrive sans crier gare et qui n’a pas grand-chose à lui envier en termes de qualité. On retrouve ici toute la hargne du groupe, un rock furieux qui laisse toutefois de la place à des passages hautement mélodiques, mais aussi des incursions étonnantes à l’image de l’épique Slurpy slurpy sleep sleepou l’électro-rock Errors in the history of god.
« The Myth Of The Happily Ever After », Warner.
Les autres sorties de la semaine
On pointera la sortie du premier album solo (et en français) d’Antoine Wielemans, le chanteur de Girls in Hawaii. Cela s’appelle Vattetot et on en reparle très vite. En attendant, voici le clip de De l’or, publié voici un mois.
Dans un tout autre style, le trompettiste Ibrahim Maalouf publie son premier album de Noël, First Noël. Là aussi, on y reviendra prochainement, à l’approche des fêtes.