Diffusée le jeudi soir sur AB3, « Cleaners, les experts du ménage » fascine. On en parle avec Claude, l’un des pros du propre.
Cela vous est sans doute déjà arrivé: lors d’une séance de zapping acharné, vous vous retrouvez sur AB3 devant Cleaners, les experts du ménage et vous n’arrivez plus à en décoller. Car souvent, les endroits à nettoyer par les pros sont tout simplement hallucinants de saleté. Au point qu’on se demande parfois si ce n’est pas truqué. On en a discuté avec Claude Tolé, arrivé dans l’émission au début de cette année, via un casting. Une activité de plus pour cet ex-comptable, prof d’économie dans un lycée, entraîneur de foot féminin et consultant sportif.
Claude, comment quelqu’un avec un CV comme le vôtre est-il arrivé dans «Cleaners, les experts du ménage»?
Les points communs à toutes mes activités restent la transmission et le bien-être. Cette émission est arrivée un peu par hasard, car je suis aussi comédien à mes heures perdues et j’ai donc participé à un casting. Je me suis retrouvé avec cette mission de devoir redonner un sens à la vie des gens, et cela, pour moi, cela n’avait pas de prix.
Je dis souvent que j’ai grandi dans un bordel organisé.Vous aviez quelques compétences dans le domaine du nettoyage?
Je dis souvent que j’ai grandi dans un bordel organisé. Ma mère partait travailler et disait à moi, mon frère et ma sœur: ‘Faites le ménage’. J’étais le plus grand et j’ai grandi avec cette fibre-là. Mais si vous aviez vu la chambre de mon frère et moi, ce n’était pas ça non plus… Ensuite, quand j’ai vécu en appartement, il a fallu que je m’organise. Ce qui m’a surtout guidé, c’est cette sensation de bien-être de rentrer dans un endroit sain, propre et rangé après une longue journée de travail.
Où allez-vous chercher vos astuces de nettoyage? Chez les autres experts, sur le net?
Un peu tout ça. Je propose aussi pas mal d’astuces avec des choses que l’on a à la maison que je vais chercher à droite à gauche puis que je teste. Mais ce qui compte d’abord, c’est l’aspect mental.
Le conseil principal à suivre, c’est quoi?
D’abord, quand j’arrive quelque part, j’essaye de comprendre pourquoi on en est arrivé là. Cela permet de savoir comment faire pour qu’après avoir nettoyé, cela ne recommence plus.
Les gens sont motivés?
Généralement, oui. Il y a un guide qui est là, ils ont envie de repartir du bon pied et généralement cela se passe plutôt bien.
Il ne faut pas calculer ses heures. Le timing, c’est trois jours, que ce soit 30 m2 ou 100 m2. Parfois, on finit de tourner à minuit.Vous n’avez vraiment que trois jours pour intervenir?
Oui, c’est chaud! Il ne faut pas calculer ses heures. Le timing, c’est trois jours, que ce soit 30 m2 ou 100 m2. Parfois, on finit de tourner à minuit. C’est parfois dur, mais vous savez qu’il y a une famille qui compte sur vous, et cela vous remotive.
Il y a des situations incroyables. Quand on voit les images, on se demande comment c’est possible de vivre dans cette crasse…
C’est vrai. Beaucoup de gens vivent comme ça, mais c’est un sujet tabou. L’émission, c’est l’arbre qui cache la forêt. Parfois, cette saleté est liée à une forme de dépression. Il suffit d’un divorce, d’un décès, d’une séparation, d’une maladie… pour basculer.
Il y a aussi des personnes qui gardent tout, qui ont le syndrome de Diogène…
Oui, et ça, c’est très compliqué, c’est une vraie maladie. Cela va faire partie aussi de l’émission, mais je ne peux pas en dire plus.
Mon rêve serait d’un jour me retrouver sur un plateau télé pour parler de sport, de foot… Cela fait partie de mes projets, que ce soit en France ou en Belgique, pourquoi pas…Vous avez passé des castings pour participer à d’autres émissions?
Non, mais je suis aussi journaliste sportif sur Beur FM où j’interviens dans Time Sport. Et mon rêve serait d’un jour me retrouver sur un plateau télé pour parler de sport, de foot… Cela fait partie de mes projets, que ce soit en France ou en Belgique, pourquoi pas…
Vous venez parfois chez nous?
Oui, je viens quand l’équipe féminine que j’entraîne vient participer à des tournois. Et puis je suis franco-congolais, donc j’ai de la famille en Belgique. Quand j’étais plus jeune, mon 1er week-end en famille hors de la France, c’était à Anvers.
Tiens, comme vous êtes aussi journaliste sportif, quel avis avez-vous sur les Diables Rouges?
Vous avez une génération extraordinaire. En 2018, pour moi, vous étiez aussi forts que la France. Récemment, j’ai entendu De Bruyne dire: «On est que la Belgique», et j’ai trouvé ça dommage de sa part. Après, quand on voit la taille du pays et le potentiel que vous avez, c’est génial.
Cleaners, les experts du ménage est diffusée tous les jeudis soirs sur AB3. Le jeudi 16/12, Claude se rendra notamment à Lille.