Face aux galères permanentes sur les pistes rendues impraticables par la pluie, les Malgaches ont développé un sacré sens de la débrouille.
Tony Comiti
On arpente les pires routes du monde: celles où le moindre virage fait frémir et où l’on n’est jamais sûr d’arriver à bon port sain et sauf.
Vous pensez peut-être que les routes wallonnes sont ce qu’il se fait de pire… Un petit coup d’œil du côté des Routes de l’impossible et vous changerez d’avis!
Direction le Népal et Madagascar pour deux numéros inédits de la collection. À l’extrême nord-ouest du Népal, la vallée de Limi se cache derrière une série de pics dépassant les 6 000 mètres d’altitude. Durant l’hiver, elle se retrouve complètement coupée du monde. Pour y livrer des vaccins et des médicaments, une poignée d’hommes et de femmes se lancent dans une aventure de plusieurs jours où chemins à flanc de paroi et hauts cols enneigés les attendent. L’équipe alterne marche et trajets en 4/4. Mais les caravanes de mules s’avèrent un moyen de transport bien plus fiable que les véhicules tout-terrain pris dans les glaces ou dans les éboulis.
Un danger omniprésent mais des convois essentiels
Les images rares de ces routes où le danger est omniprésent et franchement palpable vont vous faire frissonner et relativiser les heures perdues dans les bouchons sur le ring de Bruxelles.
Ensuite, direction Madagascar où la situation est certes moins gelée mais tout aussi compliquée vu la qualité médiocre des pistes.
Pendant la saison des pluies (de près de six mois), les routes se dégradent davantage et se transforment en vastes pièges de boue. Des villages entiers se retrouvent alors isolés, coupés de tout. Leur seul espoir: s’en remettre au courage de quelques chauffeurs, comme Thierry, prêts à s’aventurer sur ces pistes.
Au volant de son tracteur géant, il a pour mission de transporter 4 tonnes de vivres dans un village coupé du monde par la pluie. Un périple éprouvant où l’on peut parfois mettre une semaine pour parcourir 30 kilomètres!
À six heures de route de la capitale, sur les Hauts Plateaux, on en profite pour faire une incursion dans le village d’Antanetibe qui organise « le retournement des morts », un grand rituel sacré.
Cap enfin sur la capitale où les récupérateurs redonnent vie à tout ce qui est cassé. Marcelin est l’un de ces faiseurs de miracles. Son métier: dénicher des pièces destinées à la benne pour les transformer en objets du quotidien qu’il revend ensuite sur les marchés.
France 5, 20.55