CRITIQUE – Le travail de Cézanne, Pissarro ou encore Manet se décline aussi de façon surprenante dans des services de table, des caissons de portes ou des armoires.
La décoration, un genre mineur? Pas pour les fresquistes de la Renaissance. Pas pour le Grand Siècle, sa galerie des Glaces ou sa manufacture des Gobelins. Pas pour le XVIIIe et ses hôtels particuliers ornés, par exemple, de murs signés Hubert Robert. Les décors des néo-impressionnistes, symbolistes comme Redon, ou nabis depuis Gauguin en sa Maison du jouir aux Marquises, sont également fort reconnus. Mais leurs aînés impressionnistes alors? N’auraient-ils été qu’assis sur leur tabouret devant une toile portative?
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Les conservatrices Sylvie Patry et Anne Robbins démontrent le contraire. Au Musée de l’Orangerie, elles ont reconstitué leurs grands décors, parfois découpés et vendus comme tableaux autonomes par des marchands indélicats. Mary Cassatt est certes la seule du groupe à avoir reçu une commande publique. Toutefois, Renoir met de la joie et ses couleurs aux murs des cafés. Puis, plus tard, au plafond de l’hôtel du prince Bibesco.
Cézanne couvre la pièce principale de la propriété familiale…
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