Le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19 en France et dans le monde.
La situation en France
Plus de contaminations et plus d’hospitalisations : le nombre de personnes avec le Covid-19 poursuit sa hausse, que ce soit dans les cas diagnostiqués par les laboratoires de ville ou pour les admissions à l’hôpital, selon les chiffres publiés mardi par les autorités sanitaires. Les laboratoires ont ainsi enregistré mardi 217.480 cas de contaminations au Covid. La moyenne glissante sur sept jours, plus significative, s’élève à 133.484 cas, contre 128.241 la veille et 98.928 le mardi précédent.
En tout, les hôpitaux recensent un nombre croissants de malades atteints du Covid: 21.300 malades mardi, contre 20.742 il y a une semaine. Parmi eux, on compte 1.892 nouvelles admissions, contre 1.562 mardi dernier. Le nombre d’admissions en soins critiques connaît aussi une petite progression (154 contre 147 il y a une semaine). Toutefois, le nombre de personnes positives en soins critiques a reculé à 1.538, contre 1.604 mardi dernier.137 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures à l’hôpital (contre 146 il y a sept jours). Au total 141.985 personnes sont décédées du Covid en France depuis le début de l’épidémie.
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En ce qui concerne la vaccination, près de 54,26 millions de personnes au total ont reçu au moins une injection (80,5% de la population totale), 53,34 ont un schéma vaccinal complet (79,1%) et 39,5 millions ont reçu une dose de rappel. Pour les vaccins, l’Agence européenne des médicaments a justement annoncé mardi le lancement de la procédure d’examen du sérum contre le Covid du laboratoire espagnol HIPRA, indiquant qu’il semblait efficace contre le variant Omicron. Ce vaccin repose sur le procédé des protéines recombinantes, formule également utilisée par l’entreprise américaine Novavax.
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L’UE tente de se coordonner sur une quatrième dose de vaccin anti-Covid
Les ministres européens de la Santé souhaitent se coordonner sur l’injection d’une quatrième dose de vaccin anti-Covid aux personnes âgées ou vulnérables et ont chargé mardi la Commission de travailler à une position commune à ce sujet d’ici la semaine prochaine. Lors d’une réunion à Bruxelles, l’Allemagne et l’Italie ont réclamé une recommandation européenne pour une deuxième dose de rappel (une quatrième dose pour ceux ayant reçu un vaccin anti-Covid en deux doses) aux plus de 60 ans.
« Des données scientifiques commencent à apparaître qui montrent une diminution de l’immunité conférée par la troisième dose quelque quatre mois après cette troisième dose chez les personnes âgées de 60 ans et plus », a déclaré le ministre français Olivier Véran, dont le pays assure la présidence du Conseil de l’UE, à l’issue de la réunion. « Le conseil a demandé à la Commission européenne de mener un travail de coordination avec les différents Etats membres, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA) », « pour que nous puissions arrêter une position commune », a poursuivi le ministre, qui a fixé « un délai maximal d’une semaine de manière à ne pas perdre de temps ».
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« Aujourd’hui on voit des Etats qui ont ouvert la quatrième dose aux plus de 75 ans, d’autres aux plus de 80 ans, c’est le cas de la France, un autre, les Pays-Bas, aux plus de 60 ans, d’autres ne l’ont pas encore ouvert, donc cela crée des interrogations légitimes », a expliqué M. Véran. L’Allemagne recommande actuellement cette quatrième dose aux plus de 70 ans, aux personnes particulièrement vulnérables et aux personnels de santé.
Le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach avait cité des données israéliennes, selon lesquelles cette dose permet de réduire la mortalité de 80%. Il a souligné qu’elle était d’autant plus nécessaire que les vaccins adaptés au variant Omicron ne seraient pas disponibles dans l’UE « avant l’automne ». M. Lauterbach a ajouté qu' »à sa connaissance », le développement de ces vaccins adaptés (aux variants du Covid-19) était « retardé ». « Je ne m’attends donc pas à ce que les nouveaux vaccins soient disponibles avant l’automne », a-t-il déclaré, « septembre pourrait être un mois cible ».
La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides a rappelé que le « Covid était toujours bien présent, avec des indicateurs en hausse dans plusieurs pays de l’UE y compris dans certains cas les hospitalisations et la mortalité ». « Donc la vaccination reste essentielle », a-t-elle insisté. L’EMA avait indiqué le 17 mars que les données disponibles ne permettaient pas encore de recommander une nouvelle dose de rappel des vaccins anti-Covid à l’ensemble de la population. À propos d’un nouveau sérum adapté à Omicron, BioNTech a indiqué mardi son intention de « publier dans les prochaines semaines de premières données » issues d’études cliniques, selon une porte-parole du laboratoire allemand à l’origine du premier vaccin à ARN messager (ARNm) anti-Covid développé avec Pfizer. « Les autorités décideront au final quand une autorisation sera émise », mais « nous nous tenons prêts à livrer notre vaccin dès le début de l’été », a-t-elle précisé à l’AFP, alors qu’en février le PDG Ugur Sahin évoquait l’échéance d’avril ou mai. De son côté, Moderna avait annoncé en janvier que son propre vaccin pourrait faire l’objet d’une approbation par le régulateur européen « quelque part au niveau de l’été ».