Bruno Jeudy
09/04/2022 à 04:22, Mis à jour le 09/04/2022 à 01:10
Le récit simple et bouleversant d’une retraitée confrontée à la pauvreté, après une vie entière de travail.
Son quotidien est rythmé par les sorties au supermarché et les visites au Secours populaire , une fois par mois, pour récupérer son colis alimentaire. À la retraite depuis plus de dix ans, Bernadette vit avec 877 euros par mois. L’ancienne couturière est mère de onze enfants, dix-neuf fois grand-mère et vingt fois arrière-grand-mère. À 75 ans, elle s’ennuie dans son HLM à Reims et dispose de 15 euros par jour pour (sur)vivre une fois ses factures payées. Elle regarde les promos chez Cora pour manger de la viande, les dates des brocantes pour acheter le reste.
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Ainsi va la vie de Bernadette, admiratrice du Che et de Matt Pokora. Son récit est celui de la débrouille. Et la politique, qu’en pense-t-elle ? « La dernière fois, j’ai voté Macron parce qu’il était beau et jeune et parce que j’aime bien le changement. J’ai été déçue », dit-elle, fâchée qu’il n’ait pas fait la retraite à 1 000 euros. « Pour nous, c’est un bol de coquillettes et puis voilà », écrit celle qui, citant Hollande, se définit comme une « sans-dents ».
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« Un bol de coquillettes et puis voilà…», de Bernadette, avec Charlotte Leloup, éd. Flammarion
