Dans l’affaire Jérémie Cohen, le jeune homme qui a été mortellement percuté en février par un tramway après avoir été frappé, deux personnes ont été présentées à un juge d’instruction.
Deux hommes vont être présentés à un juge d’instruction en vue de leur mise en examen, notamment pour « violences volontaires », après la mort de Jeremie Cohen, ce jeune de confession juive mortellement percuté en février par un tramway après avoir été frappé, a annoncé jeudi le parquet de Bobigny.
Les deux hommes, âgés de 27 et 23 ans, s’étaient présentés spontanément à la police mardi et avaient été placés en garde à vue , a ajouté dans un communiqué le parquet, qui a requis leur placement en détention provisoire.
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Les déclarations des deux suspects pendant leur garde à vue, notamment sur la « chronologie des événements », suggèrent que « les violences seraient à mettre en lien avec le comportement de la victime », a précisé le parquet, sans donner plus de détails.
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A ce stade de l’enquête, « il n’existe toujours aucun élément objectif permettant de caractériser un motif discriminatoire, en particulier antisémite, à l’origine des violences », a précisé le procureur de Bobigny Eric Mathais.
Le mercredi 16 février vers 20h00, Jeremie Cohen, 31 ans et porteur d’un handicap léger, traversait les voies ferrées quand il a été percuté par le tramway à Bobigny (Seine-Saint-Denis), juste après avoir été frappé par plusieurs jeunes. En arrêt cardiorespiratoire et victime d’un traumatisme crânien, il est décédé à l’hôpital peu après minuit.
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Réactions politiques
Quelques jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, l’affaire a pris une dimension politique lorsque le candidat d’extrême droite Eric Zemmour s’est demandé si le jeune homme était « mort parce que juif ».
Marine Le Pen a pour sa part évoqué un « acte criminel » qui « pourrait être un meurtre antisémite ».
Face à l’avalanche de réactions politiques, le procureur de Bobigny avait pris la parole la semaine dernière pour indiquer que l’enquête, ouverte pour « violences volontaires en réunion », ne « permettait pas à ce stade d’établir de « motifs discriminatoires » dans la mort du jeune homme.
Lors d’une conférence de presse, la famille du jeune homme avait elle aussi appelé à « rester prudent » face à l’hypothèse d’un mobile antisémite.