L’actrice à succès Catherine Spaak est morte dimanche à l’âge de 77 ans. Durant sa carrière, elle a joué dans 80 long-métrages pour le cinéma et la télévision.
L’actrice belgo-italienne Catherine Spaak, égérie de la comédie italienne d’après-guerre, est morte dimanche à l’âge de 77 ans, a rapporté lundi la chaîne de télévision Rai dont elle était un visage populaire. Victime en 2020 d’une hémorragie cérébrale, elle s’est éteinte dans une clinique romaine, selon les médias italiens.
Fille du scénariste belge Charles Spaak et de la comédienne française Claudie Clèves, nièce de l’ancien Premier ministre belge Paul-Henri Spaak, un des « pères fondateurs » de l’Europe, Catherine Spaak naît le 3 avril 1945 en France, à Boulogne-Billancourt, dans la banlieue ouest de Paris. Elle tourne avec Jacques Becker (« Le trou ») avant de partir en Italie où elle deviendra une actrice et animatrice vedette tant au cinéma qu’à la télévision. « Je ne voulais pas être actrice mais danseuse classique, j’étais malheureusement trop grande à l’époque. Mais faire ce métier m’a sauvée », racontera-t-elle après son hémorragie dans l’une de ses dernières interviews.
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Elle apparaît dans « Le Fanfaron » de Dino Risi, « Le chat à neuf queues » de Dario Argento, « Week-end à Zuydcoote » de Henri Verneuil ou encore « Scandale secret » de Monica Vitti. Au total, elle tournera dans 80 long-métrages pour le cinéma et la télévision. Chanteuse, elle enregistre notamment en 1963 « Quelli della mia età », adaptation de « Tous les garçons et les filles » de Françoise Hardy.
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« Adieu à la sensualité et la rébellion »
Dans les années 1980 elle se consacre à la télévision comme animatrice/présentatrice et participe dans les années 2000 à des émissions de télé-réalité. De 1988 à 2002, elle anime un « talk show » pour les femmes sur la Rai 3, où elle reçoit entre autres Catherine Deneuve, Monica Bellucci, Isabel Allende et Ornella Muti. « Adieu à la sensualité et la rébellion », a réagi lundi le grand quotidien La Repubblica.
Sur Twitter, le président du festival de Cannes Pierre Lescure a rendu hommage à sa « beauté juvénile et libre » tandis que l’écrivain Henry-Jean Servat a salué « l’éternelle adolescente du cinéma italien ». « Héroïne de comédies acidulées où son charme sauvage et ses moues poupines firent merveille, elle incarne avec pep l’épopée pétillante de la Dolce vita », a-t-il écrit.
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Catherine Spaak…Elle nous a quitté à Rome où elle a surtout vécu , après ses débuts français et malgré les réticences de son père , le scénariste Charles Spaak.
Sa beauté junenile et libre , sa modernité font son succès dans les années 60.Beaucoup en Italie.Elle avait 77 ans. pic.twitter.com/y3evevPWVZ
— Pierre Lescure (@pierrelescure) April 17, 2022
En Italie, le ministre de la Culture Dario Franceschini a évoqué « une artiste éclectique, cultivée et élégante qui avait trouvé en notre pays une maison qui l’a accueillie et aimée ».