Le chanteur Amir n’a pas hésité à se mouiller pour cette aventure hivernale dans le Jura.
© Martin Laugery
Ce soir sur France 2, Raphaël de Casabianca emmène Amir dans les Hautes Combes (Jura) pour une semaine de déconnexion.
Des nuits dans un refuge, de vastes étendues de forêt et de silence, un plongeon dans l’eau glacée, une chevauchée déroutante…
Amir s’est aventuré bien loin de ses habitudes citadines, sans vraiment savoir à quoi s’attendre dans cette déclinaison en France de Rendez-vous en Terre inconnue. Le chanteur a même été un peu déconcerté de devoir se délester de son précieux smartphone au début du séjour.
Il avait fait le choix de ne pas regarder d’anciennes émissions, mais a quand même contacté Kev Adams, Vianney, Malik Bentalha et Arthur pour se préparer au tournage. «Ça m’a tout de suite enrichi d’une confiance qui a été très utile», explique Amir.
Aventure locale
Contrairement aux autres VIP, il n’a pas pris l’avion pour le bout du monde. Les caméras l’attendaient avec une paire de raquettes, dans la neige du Jura. «Je ne pouvais pas partir plus d’une semaine, j’ai une femme et un gosse à la maison. Rester en France, c’était la meilleure manière de le faire. Et une fois que j’ai vécu cette aventure en France, j’ai compris que je ne connaissais pas encore suffisamment bien mon pays, ses habitants et ce qu’il a à me faire découvrir. Je suis très heureux de ne pas être parti à l’autre bout du monde pour cette expérience.»
Trois heures pour un oiseau
Dans le froid des Hautes Combes, il a rencontré Daniel, Léo et leur meute de chiens de traîneau, Anne et Pitou qui veillent sur un refuge, ou encore Julien, photographe naturaliste qui tente de faire corps avec la nature pour capturer ses images. Le passionné a initié Amir à la technique de l’affût, au milieu de la neige: «Ça a été très difficile à la fois météorologiquement et mentalement pour moi d’attendre et de regarder une falaise où rien ne se passe pendant trois heures. Il pleuvait, il faisait très froid, on n’avait pas le droit de parler parce que ça faisait peur à l’oiseau que l’on cherche.»
Comme en Sibérie
Ce rapport au temps long, à une certaine forme de patience et de contemplation semble avoir dérouté l’artiste, plus que les rudes conditions de ces plateaux d’altitude. «Depuis mon plus jeune âge, je baigne dans une suractivité qui me plaît. J’ai ressenti comme un sevrage durant les premiers jours. Ce n’est pas que le téléphone, il est surtout le symbole de quelque chose parce qu’il me permet de mener tous ces projets.» Le déclic d’Amir? «Quand j’ai compris que je n’avais pas le choix! La première nuit, j’avais les jambes qui tremblaient et je cherchais des objets pour me faire passer le temps. Puis les heures passent…» Elles sont passées notamment en compagnie de l’auteur Sylvain Tesson, via son livre Dans les forêts de Sibérie, offert par Raphaël de Casabianca.
Retour à la réalité
«Après une semaine sans mon téléphone, je suis rentré à Paris avec de nouvelles résolutions. J’ai dit à ma femme et mon fils que je voulais passer du temps avec eux, que je voulais qu’on discute, qu’il n’y ait pas la télé, que ma femme n’ait pas son téléphone […] Ma femme ne m’a pas reconnu.» Un changement de vie radical? Pas vraiment! «Ça a duré 2-3 jours», avoue Amir qui ajoute, philosophe: «Aujourd’hui, je sais ce qui me fait du mal et ce qui me fait du bien. Je n’applique pas encore, mais je comprends; c’est la première partie de la solution.»
France 2, 21.05